dimanche 13 février 2011

polémiques encore...

Il parait de nouveau ces jours derniers des ouvrages à propos de l'école et dont la vocation première est surtout de faire bruit et scandale, d'alimenter le spectacle.

J'ai entendu l'autre jour à la radio, dans une émission pseudo - satirique une auteure procéder en quelques minutes à une accumulation d'amalgames et de mensonges. Je crois qu'aucun acteur de l'école n'y a échappé. Le groupe autour riait. Les assertions faciles pleuvaient. La moraline et le prétendu bon sens s'exprimaient d'autant plus aisément qu'aucune contradiction ne pouvait être possible.

La tentation est grande lorsqu'on se sent attaqué injustement de vouloir se défendre. Il est vrai que l'agacement pourrait même conduire à en appeler au droit de réponse, à la plainte en justice...

Je crois dans ce cas qu'il convient non pas de se défendre, mais de dire ce que l'on fait, de le montrer, de dépasser le simple argumentaire et les débats sans fin où chacun habite l'ignorance de l'autre.

Il ne s'agit ni de conspuer, ni de battre sa coulpe.

Le monde ne se divise pas en gentils et méchants.
Je peux avoir parfaitement raison, en toute rationalité, si l'autre n'est pas en mesure de l'entendre, mon discours sera vain.
Et peut-être ne veut-il pas, mais ne peut-il pas l'entendre tant l'expérience individuelle et collective ont su accumuler du ressentiment en matière d'éducation et de scolarisation dans un monde où les valeurs s'incarnent à présent plus dans des postures de "refuge" que de projection vers un avenir à construire.

Et c'est aussi une nouvelle obligation de l'école : faire, mais montrer et expliquer ce qu'elle fait, impliquer le parent et l'élève en toute dignité.
Et sans cesse réaffirmer l'éducabilité de tous, la conviction des intelligences chez tous...