samedi 3 mars 2012

de la mémorisation

La mémorisation n'est pas une fin en soi. Cependant, le travail de la mémoire possède au moins deux avantages :
Une mémoire entrainée et qui permet de faire appel à des informations utiles libère lors de la résolution de problèmes.
Si mon attention est centrée sur la résolution d'un produit simple et m'oblige à des manipulations, des dessins, des recherches, je perds de vue le problème sur lequel je travaille. 

 Une mémoire entraînée permet aussi d'éveiller la vigilance intellectuelle. C'est le "ça me dit quelque chose"...ou le "c'est pas normal"... c'est l'expérience et la construction culturelle.

Si je n'ai jamais appris "1515", lorsque je lirai un texte qui évoque la date historique, il se peut que je passe à côté d'une allusion, d'une référence, d'un implicite et que je ne comprenne que partiellement ce que je lis...
Si je n'ai pas "le mot" dans mon dictionnaire mental, son seul déchiffrage ne me permettra pas de comprendre. 

Notre mémoire agit comme un écho intérieur  capable de réactiver une démarche, une attente....

Le numérique, ne pourra pas se substituer de façon économique à notre "mémoire intérieure et personnelle" (ce qui n'obère en rien ses qualités propres). Il pourrait même créer une dépendance idiote. J'en veux pour preuve le recours à la calculette pour des additions simples...

Mémoriser, n'est pas la clé de tout, mais c'est un acte indispensable qui ne mérite aucun mépris.
Cela reste enfin une bonne gymnastique de l'esprit dont nos neurones ne peuvent que tirer bénéfice.

Pourtant, posé cela, la mémoire reste singulièrement mal traitée à l'école et au collège et son travail différé trop souvent après la classe, à la maison...