samedi 22 janvier 2011

les punitions à l'école

reprise d'un article de 2004

comprendre les essais de l'élève

« Quiconque , en effet, réussit à se coltiner la bourde d’un gosse en lecture ou en mathématiques et à l’interroger du point de vue de l’intelligence dont elle témoigne, accède à la compréhension de ses propres savoirs mieux qu’il n’y serait jamais parvenu dans le secret de son bureau ou l’exhibition d’un amphithéâtre »
Meirieu « Lettre à un jeune professeur » 2005

vendredi 21 janvier 2011

Ne nous trompons pas de cible...

Le manuel s'adresse à l'élève moyen ou standard qui n'existe pas. La préparation de séance se conçoit trop souvent pour un élève imaginaire que l'on met tantôt en groupe, tantôt seul, tantôt en binôme comme si cette seule variable suffisait...
Les évaluations du type PISA que certains décrient par ailleurs nous montrent que notre système élitiste voit en réalité s'accroître le nombre d'élèves en difficulté.
S'il ne faut pas baisser la garde et renoncer à nos objectifs d'apprentissages, la séance doit être pensée pour l'élève dit "le plus faible" de la classe...
Non pas dans un guidage "étapiste" réducteur qui accroitrait sa dépendance à la parole du maître, mais dans la chasse résolue et systématique à l'implicite, dans la stabilisation puis la réactivation des connaissances, dans la mise en relation des connaissances entre elles, où relier les apprentissages suppose pour le maître de la classe l'exigence quotidienne de mettre du sens.
La cible c'est le plus fragile.
La remédiation a posteriori c'est déjà un goût d'échec, de reviens-y sur le mode du "t'as pas compris, c'est donc que tu serais moins malin que les autres"...
Le principe d'éducabilité ne nous dit pas seulement que tous doivent progresser... Il nous dit que parmi la masse des élèves en échec, l'intelligence est tout autant partagée que parmi les élèves en réussite. Sauf que des outils manquent : la langue, l'éducation, les repères culturels...
Trop de séquences en classe sont conçues comme si ces pré-requis étaient exigibles avant l'école.
Le maître qui conçoit sa préparation doit la penser en ciblant les plus fragiles (terme au fond préférable à celui de faible). Alors la classe est utile...
Et rien n'empêchera tout élève d'aller plus loin...